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Natalya est une battante
Dans un article consacré en partie à Natalya Rykova par la gazette du VBCR, on pouvait lire que Natalya "n'aimait pas perdre un match qu'elle aurait pu gagner", elle et son équipe. Evidemment, on ne s'attendait pas à ce qu'elle affirme le contraire. Que penser d'une joueuse professionnelle prête à accepter la défaite comme allant de soi ? Mais je pense que Natalya n'a pas eu à se forcer pour affirmer sa haine de la défaite. Elle est véritablement une battante et elle ne rend pas les armes avant le coup de sifflet final. Je le pense pour l'avoir vu disputer de nombreux matchs, des faciles et des moins faciles, voire des matchs déséspérants, car perdus dès (avant ?) le coup d'envoi, notamment contre l'ogre du RC CANNES. 
la Kazakhe a sa fierté
Ce qui me le fait dire, c'est encore une fois sa joie de réussir un point, un beau geste, anodin ou important, face à une grosse équipe européenne ou face à une une petite équipe de bas de championnat luttant surtout pour éviter la relégation. Cela rejoint une de ses autres caractéristiques, évoquées dans ce même site, son plaisir du jeu. Natalya est une battante et il me revient, en écrivant ces lignes, une anecdote révélatrice. Un soir de championnat, alors que le club traversait une crise sportive et même morale, que les ballons n'arrivaient pas, ou dans des conditions qui rendaient l'attaque riomoise stérile, j'ai vu Natalya, d'ordinaire si patiente et si calme s'énerver. Il lui arrivait bien de temps de contester une décision arbitrale, fermement mais poliment, ce qui lui avait valu quelques rappels à l'ordre sans conséquence. . Natalya venait de se faire contrer à plusieurs reprises, comme ses coéquipières du front de l'attaque. Rien n'allait. Le contre adverse, celui de Saint-Cloud, je crois, bloquait tout, avec une facilité sidérante. J'ai vu une des joueuses parisiennes, chambrer Natalya. Je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué, puisque des sifflets sont descendus des gradins pour conspuer la provocatrice. Natalya n'a rien dit. On aurait pu croire qu'elle ne l'avait même pas remarqué. Mais le ballon suivant prouva que non. Mieux négocié en réception, il permit à la passeuse d'adresser un bon ballon à Natalya qui mystifia le contre, et la joueuse désobligeante; infligeant même à cette dernière une "boîte aux lettres" quelque peu humiliante. Et là, j'ai vu Natalya "chambrer" à son tour son adversaire, en bombant le torse ostensiblement comme un coq prêt à se battre. Ce geste ne dura que quelques secondes, l'arbitre ne le releva même pas. Mais il m'apprit beaucoup de choses sur ma joueuse préférée. On peut vaincre Natalya, on peut être meilleur qu'elle, mais il faut la respecter. Déjà qu'elle aime pas la défaite, il ne faut pas, en plus, se foutre de sa gueule ! Elle ne se laisse pas marcher dessus. La Kazakhe a aussi sa fierté ! C'est pour cette attitude également que je suis certain qu'elle ira loin ...
Date de création : 27/02/2007 @ 19:58
Dernière modification : 16/03/2007 @ 10:43
Catégorie : l'état d'esprit de Natalya
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