Victor Zhuravlev, le nouveau coach du Kazakhstan, s'est déclaré très honoré de représenter son pays. "Nous avons acquis une certaine expérience depuis notre participation au World Grand Prix de l'année précédente (sous les ordres de Vyacheslav Shapran) et pour le présent tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques, notre objectif est de nous battre et de gagner, jour après jour. Nous n'avons pas eu de pépins majeurs avec nos joueuses jusqu'à maintenant, mais il a fallu relever le défi de faire pour le mieux avec une préparation relativement courte. Quelques-unes de nos joueuses ont disputé la saison à l'étranger, (notamment Natalya Zhukova (Rykova) et Olga Grushko en Turquie et la capitaine Yelena Pavlova au Japon) et nous avons dû attendre l'expiration de leur contrat avec leurs clubs respectifs pour qu'elles puissent rejoindre le reste de l'équipe. Notre objectif principal reste tout de même de nous qualifier pour les Jeux Olympiques. Ce serait une apothéose !".

 Les sélectionneurs des 8 équipes nationales appelées à en découdre au cours de l'ultime tournoi préolympique pour Beijing 2008 ont posé tous ensemble dans la bonne humeur pour la postérité. Mais dans une petite semaine pourtant, certains arboreront la mine des mauvais jours puisque les trois premières équipes gagneront leur ticket pour les Jeux Olympiques. A moins qu 'une des trois équipes ne soit asiatique, ce qui libérerait dans ce cas une dernière place qualificative pour les autres prétendantes. Réponse entre les 17 et 25 mai, à Tokyo. Les 8 équipes alignées sont la Serbie, vice-championne d'Europe et premier adversaire du Kazakhstan de Natalya Zhukova (Rykova), la Pologne, ancienne double championne d'Europe, mais aussi le Japon, hôte du tournoi, la Thaïlande et la Corée du Sud, qui seront les autres adversaires de l'équipe kazakhe, sans oublier Porto-Rico et la République dominicaine. Les partenaires de Natalya parviendront-ils à se qualifier pour Beijing 2008 ? On sera bientôt fixé.

à suivre sur http://natalya.rykova.free.fr, bien sûr

Il est des habitudes qui ne se perdent pas facilement. Dans ces cas-là, on ne parle d'ailleurs plus d'habitudes, mais de traditions. Il en est une que le RC Cannes n'oublie pas de respecter chaque année : celle de remporter la Coupe de France. Ce fut le cas le week end dernier, pour la douzième fois consécutive; avec comme complice et victime du jour l'équipe du Cannet Rocheville qui n'en finit plus d'étonner et de séduire. Pour avoir le droit de tenter sa chance contre l'ogre cannois, l'équipe du Cannet avait dû précédemment en découdre avec Béziers vaincu 3-0 en 8° de finale, puis le Stade Français Saint Cloud, également terrassé 3-0 avant de sortir difficilement chez lui Melun 3-2 avec un ébouriffant tie break gagné par les azuréennes 18-16 !

Le RC Cannes, comme à son habitude s'était montré expéditif successivement contre Aix, puis Calais et Albi sur le score identique de 3-0. Autant dire que le duel de la Côte d'Azur semblait devoir être remporté tout aussi aisément par les partenaires de Victoria Ravva qui s'apprêtent, par ailleurs, à remporter dans les tout prochains jours un nouveau titre de champion de France. Et pourtant, les pensionnaires du Racing ont dû s'employer face aux finalistes de la Top Ten Cup de la CEV, bien emmenée notamment par une ancienne de la maison canbnoise, la libéro Estelle Quérard. Et si le RC Cannes l'emporte tout de même, c'est 3-1 et surtout, les joueuses de Yan Fang ont été à deux doigts de devoir disputer un tie break; fait rarissime sur les parquets français pour le multiple champion de France azuréen. Le quatrième set, en particulier, fut très disputé :  3-0 (25-12  18-25  25-15  31-29). Si le RC Cannes pouvait rencontrer une telle résistance plus régulièrement dans le championnat, voilà qui permettrait aux joueuses de s'aguérrir davantage en vue des joutes européennes et qui permettrait au Racing de retrouver de réelles chances de remporter un Final Four ... comme c'était encore le cas au fébut des années 2000. Quand on vous dit que le RC Cannes ne veut pas faillir aux traditions ...

Le Final Four a certes récompensé l'équipe italienne du Sirio Colussi Perugia, vainqueur de la compétition (voir nouvelles précédentes) mais il a aussi permis de récompenser cette fois-ci à titre individuel les meilleures joueuses des deux journées du tournoi. Voici la liste des joueuses distinguées. A noter, la prédominance des équipes italiennes dans ce palmarès, et tout particulièrement de l'Asystel Novara. Quant au Gruppo 2002 Murcia, bien qu'il soit relégué à la dernière place, il remporte tout de même deux "lots de consolation", si l'on peut dire,  contre un seul au Zarechie Odintsovo, pourtant vice-champion d'Europe ...

Le Final Four qui s'est déroulé lors des 5 et 6 avril 2008 ne devrait pas rester dans les mémoires, malgré la bonne volonté des 4 équipes présentes, tant les motifs de déception n'ont pas manqué. A commencer, et c'est le plus important, par le niveau de jeu atteint. Seuls le match opposant les équipes italiennes entre elles et celui opposant le Gruppo 2002 Murcia à l'Asystel Novara ont atteint des sommets techniques. Pour le reste ce fut nettement moins évident. Le Gruppo 2002 de Murcie n'a pas vraiment brillé, finissant à la quatrième place, tout comme le Volero Zürich la saison dernière. Il semblerait que le statut d'hôte de la compétition prive l'équipe locale de ses moyens lors du tournoi final. le RC Cannes de Yan Fang et de Victoria Ravva avait déjà cédé à la pression, il y a deux saisons. Le fait d'être qualifiée d'office, sans avoir à batailler contre des équipes européennes et surtout l'absence de concurrence dans le Championnat d'Espagne n'ont pas permis à Jaqueline  et ses partenaires de l'équipe du Brésil de donner la pleine mesure de leurs talents, le jour venu.

Autre déception, la très faible affluence, constatée dans l'enceinte du Palacio de Deportes de Murcie, qui a résonné désespérement creux, malgré l'animation créée par les kops italiens et russe en particulier. Apparemment, 2500 spectateurs ont assité au duel entre Murcie et Odintsovo et 1500 autres au duel transalpins; c'est du moins que que proclament les fiches techniques du match. C'est difficile de le croire, à moins de compter les spectateurs plusieurs fois, tant les travées de l'immense enceinte sportive étaient vides. Le phénomène avait déjà été partiellement constaté il y a deux ans, en France, au palais des Victoires de Cannes; L'année dernière, en revanche, l'enceinte du Volero Zürich était copieusement remplie pour voir Bergame l'emporter sur le Dynamo Moscou. Murcie n'est peut-être pas une terre de Volley Ball. Il est vrai que le Football embrase déjà beaucoup les coeurs dans ce coin d'Espagne.

Enfin, la réalisation de la télévision espagnole a été plutôt faible, tant les cadrages ont été approximatifs; il semblerait que les cameramen aient été dépassé par la vitesse du jeu. C'est d'autant plus dommage que les synthés étaient fantaisistes, Yula Merkulova étant systématiquement confondue avec une de ses partenaires et mieux encore, quand le synthé correspondait au bon numéro de maillot, c'était pour désigner le plus souvent celui de l'équipe adverse.

Pour toutes ces raisons, ce Final Four sera à oublier assez rapidement, malgré la très belle qualité de jeu des équipes italiennes qui n'auront pas déçu à cette occasion. Elles auront bien été les seules ...