Le RC CANNES a sans doute laissé passer sa chance lors de la manche aller de son duel contre le VOLERO ZURICH, club finaliste et organisateur du dernier final four, en mai dernier. Les joueuses de Yan Fang ont cédé dans un tie break fatal 13-15 après avoir tenu la dragée haute à la légion serbe de l'équipe suisse, qui soit dit en passant ne compte aucune joueuse de nationalité suisse dans ses rangs. Il est d'autant plus rageant d'avoir perdu que la première manche se déroulait à domicile, dans ce superbe palais des victoires, qui résonnait pourtant le creux au coup d'envoi, malgré l'animation créée par les fans des Championnes de France. Et pourtant, les Suissesses étaient prenables ce soir-là. Sans vraiment mal jouer, sans être outrageusement dominées non plus, les visiteuses n'ont jamais donné l'impression de dominer la jeune classe cannoise. Les protégées de Yan Fang ont même emporté le premier set en faisant preuve d'autorité et ce, malgré des déchets, notamment au service. En face, le contre suisse était aux abonnés absents et il l'est d'ailleurs resté tout au long du match. Par la suite les débats se sont équilibrés, Nadia Centoni répondant coup pour coup aux assauts de Djerisilo.

Certes, les Championnes helvétiques ne comptaient pas dans leurs rangs, au coup d'envoi, Olga Tocko, ancienne de la maison cannoise passée à l'adversaire, et arme de destruction massive habituelle des Suissesses. Mais l'équipe visiteuse est suffisamment impressionnante sur le papier, et tout particulièrement en attaque, avec ses Natalya Mamadova, Ivana Djerisilo et autres Anja Spasojevic  pour ne pas se laisser perturber par une absence. Du reste, Olga Tocko fit son apparition à la fin du quatrième set, perdu par les Suissesses, et dans l'indifférence générale du public. Un tour de chauffe qui allait se révéler décisif dans les tout derniers instants du tie break, puisque Tocko idéalement lancée par Ahmow Santos, la passeuse de l'équipe nationale américaine, marquait le point de la victoire sur une ultime attaque gagnante; alors même que Victoria Ravva, au four et au moulin pendant tout le match, échouait sur une attaque basket ratée, qui était aussi une balle de match ! Une erreur dont elle est n'est pas coutumière et qui aura finalement pesé lourd. Mais il ne faut pas accabler la joueuse emblématique de la Côte d'Azur, car c'est toute l'équipe qui, une fois de plus, aura manqué de fiabilité dans les moments clés du match, comme dans ce tie break, perdu alors les Cannoises menaient de quatre points à quelques encablures de la fin ! A l'image de la Bulgare Eva Yaneva, capable du meilleur et du pire. Mais l'expérience acquise se révélera sans doute très précieuse, à l'avenir. Espérons dès la semaine prochaine, lors du match retour à Zürich ...

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 Les anciennes partenaires de Natalya Zhukova avaient un adversaire de taille à faire plier, rien moins que l'équipe italienne du Monteschiavo Jesi ; un autre candidat déclaré à la victoire finale de la Ligue des Champions de la CEV. Les Moscovites avaient beau être prévenues, elles n'auront pas su hésiter la défaite à domicile, dans leur enceinte du Druzha Hall pourtant très correctement garni de près de 2 000 spectateurs. Mais rien n'y a fait. Les Italiennes sont reparties avec la victoire obtenue finalement sans trop de problèmes par 3 manches à 1 (23-25  18-25  25-18  20-25). Bien sûr, Gamova a su tirer une nouvelle fois son épingle du jeu, finissant meilleure marqueuse du match avec 24 points, bien épaulée par l'internationale américaine Tom Logan (17 points) et l'incontournable Elena Godina (12).

Mais l'équipe des Championnes russes n'en a pas moins été incapable de trouver la solution, tout particulièrement dans le domaine de la réception, avec seulement 66% de réussite, très en dessous de celle des Italiennes. C'est d'autant plus dommage que les Russes ont fait sensation au bloc avec 15 points marqués dans ce domaine.  En face, Simona Rinieri s'est régalée, comme d'habitude, alignant les attaques avec une régularité de métronome, (20 réalisations) devant Chiara Negrini (16 points) et l'expérimentée Elisa Togout, qui avait déjà fait si mal lors du tour précédent au Türk Telecom Ankara, le club de sa rivale en sélection italienne, Tasmayri Agüero. Il ne sera pas facile aux filles du Dynamo Moscou de renverser la tendance la semaine prochaine en Italie. Sortie de route prématurée pour Gamova and Co ?

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Yan Fang, l'inamovible entraîneur chinois de l'équipe du RC Cannes et accessoirement le sélectionneur de l'équipe de France de Volley féminin du dernier Euro (voir les brèves du mois de septembre) n'est pas réputé pour son sourire ni pour sa bonne humeur communicative. Il arrive néanmoins au rigoureux et exigeant coach des championnes de France d'être satisfait. Ce fut le cas récemment, lorsqu'il lui fut demandé de dresser le bilan du club à l'occasion de la fin du premier tour des play-off de la Ligue des Champions qui vit le RC Cannes gagner son ticket pour le tour suivant au titre de meilleur troisième. Morceaux choisis :

 " Nous sommes satisfaits de nous être qualifiés pour les play offs à  12 clubs. Avec une toute nouvelle équipe, profondément remaniée et très jeune, puisque quatre des filles alignées sur le terrain ont moins de 24 ans, nous avons pourtant réussi à atteindre notre objectif. Nous sommes actuellement dans une phase de reconstruction et cette génération a besoin d'encore deux ou trois ans afin de permettre au club d'envisager des objectifs plus ambitieux. Notre but, pour cette saison, est avant tout d'emmagasiner un maximum d'expérience afin de construire une équipe vraiment solide. Nous aurions pu espérer atteindre un meilleur classement dans notre poule, mais nous avons perdu de très peu nos matchs contre JESI et PILA avant tout par manque d'expérience." 

D'autre part, interrogé sur le nouveau format de la compétition de la CEV, le coach français a fait preuve de sa franchise et de sa sagacité habituelles :

 "Je pense que disputer l'Indesit European Champions League à 20 clubs réparties en 5 poules est vraiment une bonne chose, même si dans chaque poule on est amené à rencontrer une équipe vraiment plus faible que les autres. Je regrette cependant que certaines fédérations tirent opportunément profit de la nouvelle donne pour qualifier trois équipes. C'est ainsi que lors du prochain tour, on comptera 3 équipes italiennes sur les 12 qualifiées. Cela démontre bien que leur niveau est très supérieur et cela ne laisse pas beaucoup d'espoir de qualification aux autres équipes".

Interrogé sur les chances des partenaires de Victoria Ravva, Eva Yaneva et consorts pour la suite de la compétition, Yan  Fang préférait abandonner l'étiquette de favori et la pression inhérente aux autres équipes : "Je dois admettre que la suite de la compétition nous promet bien des difficultés parce que les autres équipes qualifiées sont d'un niveau supérieur au nôtre." On peut faire confiance au technicien cannois pour améliorer les chances de son équipe dès la prochaine  saison ... 

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 La CEV a rendu son verdict concernant la saison européenne écoulée. 5 joueuses se sont donc vues décerner récemment le titre de meilleure joueuse européenne, chacune dans sa catégorie. Ekaterina Gamova, la géante du Dynamo Moscou et de la sélection russe championne du monde, partenaire de Natalya Zhukova (Rykova) la saison dernière a réussi la passe de deux dans ce palmarès. A noter la présence dans ce classement d'une joueuse évoluant dans le championnat de France, chez le multichampion national, le RC Cannes, Alexandra Fomina, joueuse polyvalente, aussi bien alignée en libéro qu'en réceptionneuse attaquante par l'exigeant entraîneur cannois Yan Fang. A noter également, la domination sans partage des joueuses et des clubs de l'est de l'Europe.

meilleure marqueuse : Ekaterina Gamova (Dynamo Moscou/ RUS)

meilleure serveuse : Anna Baranska (Winiary Bakalland Kalisz/POL)

meilleure attaquante : Ekaterina Gamova (Dynamo Moscou/ RUS)

meilleure bloqueuse : Vesna Citakovic (Eczibasi Zentiva Istanbul/TUR)

meilleure réceptionneuse : Alexandra Fomina (RC Cannes/FRA)

 Le club de Natalya Zhukova et de sa partenaire de la sélection kazakhe Xénia Illyushenko, l'Illerbankasi d'Ankara traverse une mauvaise passe et reste scotché à la 8° place à cause de la défaite concédée à domicile contre une grosse équipe, certes, le Vakif Günes Sigorta, sur un score inquiétant de 3-0 (13-25 18-25 10-25). Cette défaite du 25 janvier est d'autant plus embêtante que les partenaires de Natalya avaient perdu auparavant le match à ne pas perdre contre l'équipe très mal classée de Marmaris, qui compte dans ses rangs, l'autre Kazakhe du championnat turc, Olga Grushko, une autre ancienne du VBCR. Et même si Marmaris reste derrière l'Illerbankasi au classement, il y a danger car le club de la mer noire compte un match en moins. Les coéquipières de Natalya ont donc tout intérêt à remporter leur prochain match, contre Eczacibasi Zentiva à Istanbul, le 2 février ...

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