La dernière journée de poule de la Ligue des Champions de la CEV revêtait une grande importance pour l'équipe du R.C. Cannes, pas encore assurée de se qualifier pour le tour suivant. Il faut reconnaître que le hasard du tirage au sort n'avait pas été tendre avec le multirécidiviste champion de France puisque le RC Cannes était condamné à en découdre au sein de la poule A avec deux très grosses équipes, le club polonais de Farmutil Pila et surtout l'équipe italienne du Vini Monteschiavo Jesi et ses redoutables internationales, Anzanelo, Skowronska et compagnie ... Seul, le ZOC Rijeka semblait un ton en dessous. Le RC Cannes  devait donc impérativement remporter son dernier match, à Rijeka, l'adversaire, du jour, et sur le meilleur score possible, c'est-à-dire un 3-0.

 Mission accomplie par les joueuses azuréennes dans une salle croate sonnant désespérément le creux, seuls 480 spectateurs ayant décidé de garnir les travées du Dvorana Mladost Rijeka. Les protégées de Yan Fang n'ont pas beaucoup tremblé au cours d'un match qui n'aura pas atteint des sommets du point de vue émotionnel et technique. Les fautes directes auront été nombreuses, tant de la part des Françaises que des Croates (surtout), notamment au niveau des services. Le match a donc été expédié en une toute petite heure, (22-25 13-25 14-25) Mais si les partenaires de Ravva ont d'ores et déjà rempli leur contrat, ravissant à la force du poignet, si l'on peut dire, une des deux places de "meilleur troisième",  elles n'auront pas forcément rassuré sur leur capacité à répondre présentes face à une adversité plus forte; à l'image d'une Eva Yaneva très volontaire mais aussi très maladroite. Mention bien par contre à l'italienne Nadia Centoni, leader moral du groupe, à Anna Ribaczewski, très appliquée et solide en attaque, ainsi qu'à la passeuse turque, Elif Agça qui a obligé sa doublure, la chinoise Dong,  à rester sur le banc; ce qui n'avait pas été le cas lors de la rencontre précédente, disputée contre les Italiennes du Jesi. 

Les Cannoises peuvent aussi arguer d'un mois de janvier particulièrement chargé au point de rendre impossible tout recadrage un tant soi peu sérieux du fond de jeu d'une équipe remaniée en profondeur à l'intersaison et qui manque surtout d'expérience ; ce que regrettait d'ailleurs Yan Fang,  l'inusable technicien chinois de l'équipe championne de France. Mais avec lui à la barre, le navire cannois peut espérer survivre à bien des tempêtes ...

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La Russie a décroché sa qualification olympique pour les Jo de Beijing. Dimanche à Halle (Westphalie), devant quelque 5.500 spectateurs rassemblés dans le Gerry Weber Stadion, les partenaires d'Ekaterina Gamova ont en effet remporté leur duel face à la toujours redoutable Pologne de Malgorzata Glinka à la suite d'un match à rebondissements disputé  en cinq manches (25-23, 25-22, 11-25, 22-25, 15-12).

La Russie démarre pied au plancher, et remporte le premier set malgré la résistance coriace des partenaires de Milena Rosner. Les ex-championnes d'Europe sortent les griffes dès le début du deuxième set et prennent littéralement à la gorge les Russes pour mener 13-8. Mais les Polonaises font preuve d'une grande fébrilité qui vont profiter aux partenaires de Liouboff Shaskova qui reviennent  d'abord au score avant de passer en tête au début du money time (19-22), avant de l'emporter sur le fil. Marco Bonitta, l'entraîneur polonais, n'abdique pas et multiplie les changements. Et comme les Russes connaissent un de leurs passages à vide coutumiers, le set est vite plié par les Polonaises qui s'en donnent à coeur joie pour infliger un humiliant 11-25 aux ex-Championnes du monde. 

Le quatrième set est davantage disputé, pour la grande satisfaction d'un public resté sur sa faim lors du set précédent. Et les partenaires de Maria Liktoras  accélèrent en milieu de set grâce à Anna Podolec et Malgorzata Glinka qui infligent un terrible 7-0 à leurs adversaires pour égaliser à deux sets partout. Les choses tournent d'autant plus mal pour les Russes qu'Ekaterina Gamova, diminée par une blessure au poignet, sur une réception manquée, n'est plus en mesure de peser sur le front de l'attaque russe ...

La cinquième manche est âprement disputée et heureusement pour la Russie, c'est le moment que choisit sa capitaine, Liouboff Shaskova pour retrouver enfin son meilleur niveau et sortir le grand jeu. Et comme un symbole, c'est la joueuse la plus charismatique, Ekaterina Gamova qui offre à son équipe le précieux sésame pour les Jeux Olympiques de Beijing. (15-12)

 Giovanni Caprara, le coach russe affichait un triomphalisme de rigueur au vu des événements : « Je suis très fier de la performance de mon équipe. Après un parcours aussi tortueux, on est finalement qualifiés pour les JO de Pékin. On a remporté nos cinq matchs, et ça, ça me rend très fier. Le match aujourd'hui contre la Pologne a été  très dur, mais on a fini par l'emporter grâce à notre supérorité au bloc."  Marco Bonitta, le coach des Polonaises tentait de trouver des raisons d'espérer en des lendemains plus prometteurs pour son équipe : « On a tout donné, on n'a jamais abandonné et on a lutté jusqu'au bout pour la victoire. Mais cela n'a pas suffi. Ce qui me donne quand même de l'espoir pour l'avenir, c'est qu'il n'y a plus tellement de différence entre nous et le numéro un mondial. Il nous reste une chance de nous qualifier pour les JO et je crois que, vu ce qu'on a réalisé ici, on ira finalement à Pékin. »

La seconde demi-finale du Tournoi Qualificatif pour les Jeux Olympiques de Beijing organisé à Halle (Allemagne) dans l'enceinte du Gerry Weber Stadion a vu la Pologne disposer de la Serbie sur le score de 3-1 au cours d'un match âprement disputé et électrique. Il faut dire que dès avant le coup d'envoi du match, les fans des deux équipes rivalisaient pour créér une ambiance de feu autour de leurs favorites. Skowronska se mettait en évidence dès le début du match, ce qui permettait à la Pologne de se détacher rapidement (5-2 puis 8-4). Mais les protégées de Zoran Terzic ne s'en laissaient pas conter et revenaient au score grâce à une agressivité retrouvée, en particulier au bloc défensif. Et à l'orée du second temps mort technique, les Serbes passaient même en tête (14-15) après un contre de Cebic suivi d'une attaque gagnante de Djerisilo. L'avance serbe passait même à trois points sur un lob manqué de Skowronska; échec qui conduisait le coach Marco Bonitta à prendre un temps mort pour tenter d'enrayer la série serbe en cours. Mais en pure perte, et après deux balles de set sauvées, les ex-championnes d'Europe devaient logiquement s'incliner (22-25).

La Pologne redémarrait pied au plancher et une bonne série de services victorieux de Skowronska permettait aux joueuses de l'est de prendre le large (7-3). Et comme le bloc polonais prenait enfin de la consistance, grâce aux efforts combinés de Liktoras et de Dziekiewicz, les Polonaises s'envolaient (11-5). Le jeu des Serbes se délitait à vue d'oeil, les Polonaises enfilaient les points comme d'autres les perles pour rafler le set sur le score de 25-18 après avoir mené 16-8 au second temps mort technique. Les Serbes se requinquaient au début du troisième set, grâce à l'activité inlassable de la capitaine Vesna Citakovic, bien épaulée par Veljkovic. Skowronska se faisant contrer systématiquement, le coach polonais  Marco Bonitta décidait de changer sa tactique, et remplaçait Skorupa par Sadurek. Les effets bénéfiques du changement ne tardaient pas à se traduire au tableau d'affichage, avec une remontée des Polonaises (12-14). Un bloc gagnant de la remplaçante Anna Podolec plus tard, suivi d'une erreur de Jelena Nikolic, accompagnée d'un très beau mouvement offensif de Malgorzata Glinka, et les Polonaises passaient même en tête. Deux attaques contrées de Djerisilo sonnaient le glas des espoirs serbes dans ce set (25-22).

L'entrée de Brakocevic en lieu et place de l'infortunée Djerisilo ne permettait pas à la Serbie de se détacher avant le premier temps mort technique. Les Polonaises viraient même en tête (8-7). Podolec et Molnar posaient les pires difficultés aux Serbes en panne de bloc, de sorte que les joueuses des Balkans accusaient un retard de trois points au second temps mort technique (15-12). Mais les partenaires de Citakovic ne baissaient pas pavillon et parvenaient même  à égaliser avant de passer brièvement en tête à l'orée du money time (18-20). Mais les espoirs des Serbes ne résistèrent pas à une impressionnante série polonaise   qui permit aux partenaires de la capitaine Milena Rosner de repasser en tête (23-21). Baranska envoyait enfin les siennes au paradis, c'est-à-dire en finale du Tournoi contre la Russie (25-22) et les Serbes au purgatoire.

" La Pologne était meilleure, comme le résultat l'indique", reconnaissait sobrement le coach serbe Zoran Terzic. Leurs qualités individuelles leurt ont permis de jouer à un très bon niveau, d'autant que les remplaçantes ont été au niveau des titulaires auxquelles elles se sont substituées. Nous avons encore une chance de nous qualifier pour les Jeux Olympiques et je suis sûr que nous recroiserons la route des polonaises, à Beijing." Vesna Citakovic, capitaine défaite rajoutait : " C'a été un bon match des deux côtés. Mais on a commis trop de fautes faciles à éviter dans les moments clés du match et c'est pour cette raison que nous avons perdu."

Marco Bonitta, le coach des Polonaises était, quant à lui, tout sourire : "On a disputé un bon match, et je suis enchanté de notre performance. Nous avons démontré qu'il n'y a pas que 5 ou 6 bonnes joueuses dans l'équipe, mais 12, ce qui s'est révélé un avantage décisif. Demain la Russie sera évidemment favorite, mais aujourd'hui, nous n'avons évolué qu'à 80% de notre potentiel, même si nous avons très bien joué. Si nous pouvons encore hausser notre niveau de jeu demain, alors tout sera possible". La capitaine, Milena Rosner ne disait pas le contraire dans un commentaire aux accents shakespeariens : "C'était un match vraiment important pour nous et je suis content que nous ayons gagné, mais c'est demain que tout comptera vraiment. Ce sera alors "être ou ne pas être".

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Pour la première fois depuis 1992, l'équipe allemande de Volley ball féminin sera privée de JO et ne participera donc pas aux Olympiades de Beijin cet été. Les partenaires d'Angelina Grün ont en effet perdu toute chance de participer à la grande fête planétaire du Volley lors de leur match de demi-finale face à la Russie en s'inclinant très séchement 3-0. Et cruauté supplémentaire, les partenaires de Cornelia Dümler se sont inclinées devant un public de plus de 5 300 fans acquis à leur cause, dans l'enceinte du Gerry Weber Stadion de Halle. Les Allemandes avaient pourtant bien entamé le premier set, tenant la dragée haute aux ex-championnes du monde russes (7-7) et seul le service donnait des signes de faiblesse, côté germanique. Mais les protégées de Guidetti multipliaient alors les erreurs individuelles et les partenaires de Sokolova prenaient le large très logiquement 11-16. Et malgré un retour des coéquipières d'Angelina Grün, les Russes l'emportaient sur une dernière attaque d'Ekaterina Gamova, évidemment ...

Le deuxième set s'engageait sur les mêmes bases, Angelina Grün rendant coup pour coup aux attaques gagnantes de Gamova et de Shaskova. Lers deux équipes restaient donc au contact même si les Russes prenaient une première fois leurs distances 15-18 avant d'encaisser une série de 3 points qui remettait l'équipe allemande à flot. Mais gagnée par la fébrilité l'équipe locale commettait à nouveau une srie d'erreurs individuelles,au pire moment, dans le money time et même si Gamova échouait dans sa première tentative, c'est encore elle qui sonnait le glas des espoirs germaniques dans ce set.

Plus efficaces au service, comme au bloc, les Russes prenaient ensuite le large, (2-8) face à des Allemandes groggy debout. Le coach italien de la formation germanique n'abdiquait pas et multipliait les changements, faisant entrer tour à tour Margaret Kozuch, puis Weiss, Bouagaa et même Radzuweit. Mais il en aurait fallu davantage pour enrayer la machine à gagner russe et, symbole du désarroi allemand, les partenaires d'Ekaterina Gamova l'emportaient sur une grossière erreur de communication entre Dümler et Grün, c'est-à-dire deux des joueuses les plus expérimentées de l'équipe germanique. Game over ... Les Russes pouvaient laisser éclateur leur joie. Quant aux Allemandes, à l'image de Margaret Kozuch inconsolable, (photo)  il leur faudra sans doute du temps pour évacuer les regrets et le chagrin d'une défaite aussi amère.

La Russie a joué à la perfection. On ne peut que féliciter les joueuses russes pour ce succès. Nous avons rencontré de gros problèmes. Notre service a été bien trop faible, notre bloc inexistant la plupart du temps et on n'a jamais eu les moyens de mettre la pression sur les Russes. Bien sûr, nous sommes très malheureux de ne pas nous rendre aux Jeux Olympiques, mais j'ai maintenant à préparer notre équipe pour la prochaine échéance, à savoir le FIVB World Grand Prix", tentait de se consoler Giovanni Guidetti. De son côté, l'autre Giovanni, Caprara, l'heureux coach des Russes exultait, lui qui avait multiplié les signes de nervosité à plusieurs reprises, notamment vis-à-vis de l'arbitrage, au cours de la semaine.  "Je suis vraiment très fier de notre équipe parce que nous avons réalisé une très grande performance aujourd'hui. Notre volonté et notre application ont été superbes. Si mon équipe continue à jouer ainsi, il sera très difficile pour n'importe qui de nous battre". Si cela ne s'appelle pas de la confiance ... Reste maintenant à battre en finale l'équipe polonaise, qui ne l'entend sûrement pas de cette oreille.

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Natalya aurait dû jouer dès le début de la saison dans le championnat turc qu'elle a déjà fréquenté il y a deux ans, au sein du Besiktas Istanbul. Mais son nouveau club s'étant déclaré en faillite, notre chère Kazakhe avait dû commencer la saison dans son club formateur, le Rahat Kazakhstan. Sans que ce soit une énoirme contrariété d'ailleurs, car Natalya a pu jouer ainsi avec ses coéquipières de la sélection nationale, et "à la maison", en plus. Mais Natalya voulait jouer en Turquie et elle n'allait pas se laisser arrêter par ce contre-temps. La voici donc à Ankara, où elle a posé ses valises, au sein de la formation du Iller Bankasi Ankara, en compagnie d'une compatriote, Xenia Illyuschenko, (à droite de Natalya sur la photo) qui n'est autre que la passeuse de l'équipe nationale kazakhe. Idéal pour peaufiner les réglages entre la passe et l'attaque, à quelques semaines du dernier tournoi de qualification olympique qui se déroulera au Japon ...  

Natalya vient donc de signer au sein d'une formation en difficulté à l'heure actuelle, puisqu'elle n'est que 9° sur 12 avec seulement 3 points (1 victoire pour 3 défaites). Avec une telle recrue, qui portera le numéro 6,  c'est sûr, la seconde équipe d'Ankara, moins médiatisée, et beaucoup moins riche que sa cousine de Turk Telekom Ankara devrait remonter au classement. Et on se plaît à imaginer à l'occasion du "derby"  les retrouvailles entres les deux anciennes du VBCR, Natalya et Valdone Petrauskaite, qui, elle, joue dans l'autre club de la capitale turque ...