Cuba a terminé la compétition sur une bonne note en battant la Serbie 3-1 (23-25  25-22  25-20  25-22). "On a vraiment  bien joué aujourd'hui, concluait la capitaine cubaine Yumilka Ruiz avant d'ajouter : "ce qui était vraiment important parce que nous avons à préparer les prochains tournois qualificatifs pour les Jeux Olympiques. Nous allons nous rendre à Monterrey au Mexique, pour jouer contre la République Dominicaine, Porto Rico, le Mexique et le Canada. Donc, nous devons bien nous préparer et je pense que dans cette perspective, nous avons vraiment bien joué."

Le Brésil a terminé pour la cinquième fois sur le podium de la FIVB World Cup en battant le Japon 3-1 (25-16, 23-25, 25-18, 25-18) au cours du dernier match de la compétition, qu'elle n'ont d'ailleurs jamais remporté, dans l'enceinte du Nippon Gaishi Hall de Nagoya.  En revanche, pour l'équipe asiatique, toute fraîche championne continentale, le bilan est mitigé, surtout sur ses terres, avec un ratio victoires-défaites de 6-5. Mais les Japonaises, et leurs supporters ont retrouvé leur fierté après l'écrasante défaite de la veille contre les Etats-Unis. Le coach brésilien Jose Roberto Guimaraes, lui, était plutôt déçu de la prestation d'ensemble de son équipe : "Je suis content que nous soyons qualifiés, car c'était notre but, mais quel gâchis car nous étions venus ci pour gagner le tournoi, mais on n'a pas fait mieux que lors des quatre éditions précédentes. Je dois ajouter que l'Italie a réalisé du bon boulot  et que son équipe est bien la meilleure au monde".

La République Dominicaine a dû abandonner deux sets à l'équipe péruvienne avant de l'emporter à la fin d'un long match à rebondissements en cinq sets (23-25  21-25  25-17  25-10  15-13). La République Dominicaine a ainsi remporté son troisième match. Malgré la victoire, le coach Beato Miguel Cruz faisait plutôt grise mine en dressant le bilan de sa formation : "Je ne suis pas tellement satisfait de mes joueuses pendant cette Coupe du monde. Quelques-unes d'entre-elles n'ont pas été au niveau attendu. Donc, il nous faut retourner à la maison avec seulement un mois pour réorganiser l'équipe et disputer au mieux le tournoi de qualification olympique". 

La Pologne, pour sa part, a passé une correction à l'équipe thaïlandaise, dans l'enceinte du Park Arena Komaki, et a remporté ainsi sa sixième victoire dans la compétition, en trois sets secs (25-15  25-17  25-22). L'attaquante Katarzina-Skowronska-Dolata en a profité pour remporter le titre de meilleure marqueuse du tournoi. "je pense que nous n'avons pas eu tellement de chance pendant cette compétition", affirmait le coach Mauro Masacci, qui a remplacé au pied levé Marco Bonitta. "Contre Cuba et le Japon, on n'était pas loin de gagner. Ensuite on s'est montré capables de gagner 4 matchs d'affilée; donc je me satisfais de notre classement.

Enfin, les Sud-Coréennes ont fini d'enfoncer la malheureuse équipe kenyane, qui finit dernière au classement avec un triste record de 11 défaites en autant de matchs. Les Asiatiques, elles-mêmes à la peine pendant la compétition l'ont emporté en trois sets (25-16  25-17  25-12). Le coach sud-coréen attribuait les mauvais débuts de son équipe à une série de blessures et ne semblait pas trop inquiet pour l'avenir. Il aura pu se consoler, il est vrai avec le fait que les attaquantes Kim Yeong Koung et Bae Yoo Na auront brillé pendant le tournoi en alignant respectivement 126 et 135 points.  

 Après avoir raflé le titre de Champion d'Europe, la "squadra azzura" a donc remporté aussi la médaille d'or de la FIVB World Cup 2007, achevant en apothéose un saison internationale absolument fantastique pour les couleurs italiennes. En effet, il faut rajouter au palmarès la première place des qualifications pour le World Grand Prix 2008 et a battu son record de 20 victoires de rang (record détenu, en plus par les garçons de l'époque dorée, celle de l'ancien coach Julio Velasco. Il est vrai que les Italiennes ont survolé la compétition avec 11 victoires possibles sur 11.

Une absolue démonstration de puissance qui laisse la concurrence loin derrière. Mais il est vrai que la formation transalpine détenait un atout de taille dans sa manche : sa formidable machine à attaquer, Taismary Agüero, transfuge de Cuba, et double championne olympique. Mais la formation italienne pouvait compter aussi sur des joueuses de talent exceptionnel, telle que la bloqueuse Simona Gioli, de retour au plus haut niveau international, 14 mois seulement après avoir donné naissance à son bébé. Et puis la sélection nationale italienne peut s'adosser sur l'équipe de Perugia, Championne d'Europe et dirigée par Massimo Barbolini qui n'est autre que le sélectionneur national. Tous les voyants sont donc au vert pour la "squadra azzura" ...

La capitaine Eleonora Lo Bianco, qui avait manqué les trois derniers matchs sur blessure, pouvait exulter : "Je veux féliciter toutes les joueuses et le staff pour cette victoire historique aujourd'hui. La partie n'a pas été facile, mais on a su se montrer patientes jusqu'au bout. Nous savions que nous avions déjà en poche notre billet pour les Jeux olympiques de Beijing, mais nous étions malgré tout déterminées à ne pas perdre. A force de jouer ensemble, nous avons acquis une mentalité solide." 

 La Pologne a dû s'employer pour venir à bout 3-1 (25-20  20-25  25-23  25-19) d'une Corée du Sud une nouvelle fois très accrocheuse. Chacune des deux équipes avait déjà remporté trois victoires sur ce score, mais c'est la Pologne sui se sera montrée la plus à l'aise dans ce duel. "Nous n'avons pas été capables de bien nous préparer pour cette Coupe du monde. Mais plus le temps passait, plus notre condition s'améliorait et ça aura été une bonne chose pour les jeunes joueuses, spécialement pour Bae Yoo Na et Kim Yeon Koung; mais pas seulement pour ces deux-là. Cette compétition aura été une bonne expérience pour toutes les jeunes joueuses" a plaidé la capitaine coréenne Kim Sa Nee.

Le Komaki Park Arena de Nagoya aura constitué le théâtre de la deuxième victoire de la République Dominicaine avec une probante victoire 3-0 sur le Kenya (25-19  25-16  25-18). Comme d'habitude, Bethania De La Cruz a été l'arme fatale des Caraïbéennes avec 20 points marqués; bien épaulées par Sidarka Nunez (15 points) et Cosiri Rodriguez (13 points). La kényane Dorcas Ndasaba a fini de son côté meilleure marqueuse avec 11 points.  Le coach de République Dominicaine Beato Miguel Cruz  hésitait entre satisfaction et agacement : "Aujourd'hui, cette victoire est la bienvenue pour nous permettre d'atteindre notre objectif, à savoir décrocher la neuvième place. On a eu un peu de mal à démarrer, mais avec cette victoire nous avons maintenant une chance d'y parvenir. Le match de demain contre le Pérou sera vraiment important. Aujourd'hui, je suis satisfait; mais pas à 100%. Je ne suis pas très content de notre qualité de service aujourd'hui et nous n'avons pas pu imposer notre rythme ni développer nos systèmes de jeu. Demain, ce sera un  rude match et nous devrons vaincre. Si notre service ne fait pas la différence, ce sera vraiment dur ..."

La Thaïlande a disputé une brillante partie de Volley ball pour battre le Pérou 3-0 (25-23  25-22  25-17) et remporter une deuxième victoire dans cette compétition. La serveuse Thaï   Nootsara Tomkom  a produit une forte impression sur le public de Komaki et malgré leur évident déficit de taille, les joueuses asiatiques ont attaqué et même bloqué les attaques adverses avec beaucoup de talent. Et c'est Pleumjit Thinkaow qui a été désignée meilleure joueuse du match avec deux aces, 4 blocs et dix attaques. Le Pérou a souffert de sa jeunesse et de son inexpérience mais qui a gagné en maturité pendant le tournoi, tout spécialement Zoyla La Rosa, âgée de seulement 17 ans. Milagros Moy était dans une grande forme mais il lui aurait fallu davantage de soutien de la part de ses partenaires ... "Je suis contente d'avoir gagné aujourd'hui, nous avons limité le nombre de nos erreurs et c'est pour cela que tout nous semble parfait aujourd'hui.  Nous avons pu jouer à notre meilleur niveau", se réjouissait la capitaine thaï  Wilavan Apinyapong.

 Le Brésil a réalisé une performance époustouflante pour laminer l'équipe vice-championne d'Europe, celle de Serbie sur le score net et sans bavure de 3-0 (25-13  25-14  25-21). Une véritable déculottée pour les Serbes, médaillées de bronze de la compétition l'an passé et  qui n'auront pas vu le jour dans les deux premiers sets. Le technicien serbe Zoran Terzic était très déçu par la tournure prise par les événements : "Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé aujourd'hui. Je vais devoir revoir ce match, une fois, deux voire trois fois pour comprendre ce qui s'est passé. On a sûrement très mal joué mais je pense que c'est surtout le Brésil, qui a joué un bon, un très bon match, tout particulièrement en défense; dans tous les secteurs de jeu, bien sûr, mais surtout en défense.  Je pense que nos attaques n'étaient pas si mauvaises mais je ne saurais pas en dire davantage maintenant."

 L'Italie a gagné son ticket pour les Jeux Olympiques de Beijing en battant à plate couture Cuba sur le score sans appel de 3-0 (27-25 25-19 25-16). Les coéquipières de Nancy Carillo n'auront fait illusion que le temps du premier set avant de s'effondrer par la suite. Les Cubaines ont remporté déjà cette compétition à quatre reprises mais la cinquième couronne se fera attendre encore une année de plus. La capitaine cubaine, Yumilka Ruiz se voulait fair play, une fois le coup de sifflet final retenti : "L'Italie a extrêmement bien joué. C'est tout ce que je peux dire sur ce match. Taismary Aguëro ? Je n'ai rien ressenti de spécial à jouer contre elle. C'est maintenant une joueuse de l'équipe italienne".  Pour Aguëro, justement, qui a marqué 12 points en faveur des championnes d'Europe, c'était un moment très spécial, puisque c'était la première fois qu'elle rencontraient ses anciennes partenaires depuis son départ en 2001. "Ca a été difficile pour moi et les jours précédents, je n'étais pas sûre de jouer. Mais dans la vie, vous devez parfois faire face à des obstacles. Je voulais les Jeux Olympiques et je savais qu'à Beijing, je pourrais avoir à jouer contre mes anciennes partenaires. Alors plutôt maintenant qu'après ... J'ai ressenti d'étranges sentiments, mais je suis une joueuse italienne maintenant. Remporter ce match était  une étape très importante pour moi et pour l'équipe".

 Les Etats-Unis ont donc infligé une cuisante défaite aux Japonaises, sur leur terrain du Nippon Gaishi Hall, devant leurs supporters sur le score de 3-0 (25-17  25-14  25-20). Pour l'ancienne championne olympique chinoise Lang Ping, devenue l'heureuse coach de l'équipe à la bannière etoilée, cette victoire marque uner étape importante : "Pour les athlètes et les coaches, les Jeux Olympiques sont un rêve. Je l'ai réalisé en tant que joueuse puis de coach (de l'équipe chinoise dans les deux cas, en 1984 puis en 1996). En plus, Beijing, c'est ma ville, et j'ai l'impression de retourner à la maison, avec la famille du volley américaine. J'espère que nous y réaliserons une grande performance. Je suis chinoise, et je crois que les gens seront vraiment vraiment fiers de me voir à la tête d'une nouvelle équipe aux Jeux Olympiques. Quand nous rencontrerons l'équipe chinoise, ils seront evidemment derrière elle, mais contre les autres équipes, je crois que les Chinois nous supporteront."

  Dans le match des équipes à n'avoir jamais encore goûté aux délices d'une victoire depuis le début de la compétition, la Thaïlande a battu le Kenya mais à la fin d'un long suspense, 3-2 (25-15, 23-25, 22-25, 25-13, 15-10) dans l'enceinte sportive du Komaki Park Arena . Il est vrai, que sans avoir jamais été en mesure de l'emporter une seule fois, la Thaïlande avait la faveur des pronostics, pour avoir réussi à arracher 5 sets à ses adversaires, contre 0 pour le Kenya habitué aux défaites expéditives en trois sets, le plus long de ses matchs ne dépassant pas une heure et 6 minutes; à peine plus que le plus court, chronométré à 52 minutes ... Paradoxalement, la capitaine kenyane, Catherine Wanjiru laissait pourtant éclater sa joie, au coup de sifllet final : "C'est parce que l'équipe est parvenue à remporter deux sets. Depuis le début du tournoi, ça ne nous était jamais arrivé et pourtant, on avait essayé ..."

La Pologne a facilement franchi l'écueil de la République Dominicaine en l'emportant 3-0 (25-14, 25-14, 25-18).  Les Dominicaines ont montré les limites de leur jeu collectif, trop inconsistant pour offrir davantage qu'une résistance sporadique aux attaques polonaises. Une nouvelle fois, Katarzyna Skowronska-Dolata, l'attaquante vedette des joueuses de l'est a aligné de statistiques impressionnantes avec 17 points marqués, loin devant la meilleure marqueuse dominicaine, Bethania De La Cruz, qui aura tout de même eu le mérite de marquer 12 points dans le match. "Rien n'a changé dans notre jeu, malgré le changement de coach", indiquait Mauro Masacci, le bras droit devenu le temps de quelques matchs le patron de cette équipe polonaise. "Contre le Japon, on avait bien joué alors que contre la Serbie, je pense qu'on avait eu beaucoup de chance".

Après avoir encaissé trois défaites de rang, face à de grosses équipes il est vrai (Brésil, Cuba, Etats-Unis) les Sud-Coréennes ont retrouvé le chemin de la victoire en venant à bout de la formation péruvienne sur le score de 3-0 (25-17, 26-24, 25-20). Les attaquantes coréennes s'en sont données à coeur joie, la jeune Bae Yoo Na (17 ans) marquant 12 points, devant Kim Yeon Koung et Han Yoo Mi,  11 points chacune; tandis qu'en face, Milagros Moy scorait également à 12 reprises, devant sa partenaire et capitaine Leyla Chihuan. Pour les Sud-américaines, la compétition prend de plus en plus l'allure d'un chemin de croix, avec 8 défaites en 9 matchs ... Pourtant, malgré la victoire, le coach coréen,  Lee Jung Chul montrait du doigt les te des faiblesses de son équipe : " On a pas réussi à se concentrer suffisamment. Notre équipe est capable de jouer quand nous pouvons servir, réceptionner et développer notre jeu proprement, mais aujourd'hui, on n'a pas pu se concenterr correctement et notre qualité de jeu s'en est ressentie. Nous devons davantage imposer notre jeu."