Le quatrième jour de compétition a vu les équipes évoluer dans un nouveau cadre géographique, puisque les équipes de la poule A ont quitté Tokyo pour Osaka, tandis que celle de la poule B ont quitté Hamamatsu pour gagner Sendaï.

Les Italiennes, récentes championnes d'Europe ont eu bien du mal à vaincre à nouveau l'équipe serbe dans un remake de la finale du championnat d'Europe disputé en septembre dernier en Pologne, sur le score très disputé de 3-2. L'Italie l'emporte difficilement 23-25  25-14  16-25  25-17  15-7. La capitaine transalpine Eleonora Lo Bianco reconnaissait d'ailleurs "Nous n'avons pas été nous-mêmes aujourd'hui. Nous avons commis pas mal d'erreurs et nous avons mis beaucoup de temps à trouver notre rythme. Le match a toujours été fermé".

La Corée du Sud restait sur trois défaites d'affilée depuis le début de la compétition et comptait mettre fin à la mauvaise série en battant la République dominicaine, équipe sélectionnée, rappelons-le sur invitation. Mission réussie pour les Asiatiques qui l'emportent 3-1 au Namihaya Dome (26-24  22-25  25-20  25-21). La capitaine coréenne Sa-Nee Kim se montrait confiante au coup de sifflet final : " Je suis tellement heureuse d'avoir remporté cette première victoire en Coupe du monde.  On était beaucoup plus concentrées sur notre sujet  après avoir perdu les trois premiers matchs à Tokyo. Nous savions que ce match et celui de demain contre la Thaïlande seraient des plus importants pour moi et pour toutes les joueuses."

Les Japonaises championnes d'Asie, défaites lors de la dernière rencontre par les Serbes ont confirmé leur domination régionale en écrasant les Thaïlandaises 3-0. Le Japon, 7° au classement mondial établi par la FIVB n'avait de toutes façons pas grand chose à craindre de sa rivale, classée seulement au 30° rang mondial ... De sorte que le match est devenu une formalité remportée 25-19  27-25  25-14  par les joueuses nipponnes. La capitaine japonaise, Yoshie Takeshita pouvait se montrer ambitieuse. "j'ai essayé d'utiliser les centrales plus efficacement et de mieux construire le jeu. Araki a fait du bon boulot et a marqué de nombreux points, si bien que ça a bien fonctionné. demain, nous rencontrerons l'Italie, encore une grosse équipe. Nous devrons mieux défendre et nous allons nous préparer en conséquence".

Natalya m'a donné tout récemment de ses nouvelles.  La belle kazakhe avait signé dans un club turc, dans ce championnat qu'elle connaît bien pour l'avoir fréquenté il y a deux saisons maintenant, au sein du Besiktas Istanbul (avec une belle place de troisième à la fin du championnat). Malheureusement, le club s'est déclaré en faillite et a donc dénoncé logiquement son contrat. Tout est à refaire donc, avec comme difficulté supplémentaire le fait que les championnats ont repris un peu partout en Europe.

 Mais Natalya n'est pas pour autant à la rue, elle a signé au Rahat Kazakhstan, le club de ses débuts et participe au championnat local, en attendant de trouver preneur en Europe. Et puis, en grande championne qu'elle est, Natalya ne perd pas le moral "C'est bien parce que je suis à la maison, avec les amis. Il y a l:ongtemps que je n'ai pas été à la maison à cette époque de l'année."  

Si vous êtes un responsable de club ambitieux, et que vous n'êtes pas totalement satisfait de votre recrutement et que vous lisez ces lignes, alors c'est votre jour de chance. Parce que vous tenez là une super joueuse. Bon, on n'est pas vraiment impartiaux sur ce site, mais quand il s'agit des qualités de Natalya, on ne se trompe jamais, vous pouvez nous faire confiance.

La dernière journée de la poule B à Hamamatsu débutait par la rencontre entre les petits poucets, le Pérou contre le Kenya. Et ce sont les Péruviennes qui l'ont emporté, face à des Kenyanes pourtant bien résoluées à ne pas s'en laisser conter, sur le score de 3-0 (25-16  25-9  25-19). "J'espère qu'à Sendaï, même si l'on sera opposée à nouveau à des grosses équipes, nous pourrons améliorer notre réception", lâchait le technicien kenyan,  Sammy Kirongo, particulièrement dépité par la tournure des événements. "Si on n'arrive pas à bien réceptionner, nous rencontrerons toujours de gros problèmes. Donc, il nous faut faire mieux en réception, dans les déplcaments des joueuses et au bloc".

Le match au sommet a opposé le Brésil à Cuba tout au long d'une rencontre mémorable et longue de 5 sets, remportée à l'arraché par les Brésiliennes 3-2 (25-19  19-25  25-17  19-25  15-11). Les Brésiliennes se détachèrent rapidement lors du tie break, grâce à une attaque de mammouth de Pequeno puis deux superbes services transformés en autant d'aces par Jaqueline. Un bloc de main de maître de Walewska offrait même 5 points d'avance aux auriverde, dominatrices dans tous les secteurs du jeu. Et comme les Cubaines Carcaces puis Carrillo sortaient  tour à tour leurs services, les joueuses des Caraïbes ne purent revenir, pour la plus grande joie des supporters brésiliens toujours prompts à mettre de l'ambiance en cas de victoire de leurs couleurs ... "C'est toujours délicat de jouer contre Cuba", reconnaissait le coach Zé Roberto, "Les deux équipes ont très bien servi, mais nous avons été un peu plus en réussite que les Cubaines, en leur prenant 8 points au service, contre 4 points contre nous. Mais elles ont été meilleures que nous au bloc. Dans le tie break, nous avons eu la chance de voir les Cubaines commettrre des erreurs au service, ce qui nous a donné des points bienvenus. Je pense qu'on s'en tire plutôt bien. Cuba est l'une des meilleures équipes au monde, alors la battre, c'est plutôt fantastique".

Les Etats-Unis ont livré une dure bataille aux Polonaises mais ont fini par l'emporter en 4 sets (25-21  12-25  27-25  25-17). "Notre équipe a fait les bons ajustements, nous avons bien joué en équipe, et concentrées. On n'avait pas été ensemble depuis longtemps, mais les joueuses savent que c'est en équipe quen nous communiquons et que nous travaillons le mieux. Donc, je pense que nous avons fait du bon boulot lors des deux derniers matchs. Je suis content pour les joueuses" concluait la technicienne américaine.

L'Italie et la Serbie ont poursuivi leur sans-faute à l'occasion de cette dernière journée du premier tour pour le compte de la poule A.

La République dominicaine a remporté son premier match en venant à bout de la Thaïlande sur le score de 3-2. Les Dominicaines se sont tout de même fait un peu peur car elles menèrent 2-0 avant de se faire proprement remonter et de l'emporter finalement grâce à un tie-break incertain jusqu'au bout. (25-14  25-21  23-25  19-25  17-15) L'entraîneur Thaï, Nataphon Srisamutnak, affichait tout de même une certaine satisfaction, préférant souligner que "nous avons commis des erreurs sur des ballons pourtant simples à jouer, et nos devrons corriger cela afin de pouvoir jouer à nouveau contre des équipes plus costaudes que nous, comme la République dominicaine ou les équipes européennes. Cela aura constitué une bonne expérience pour nous". Il est vrai qu'il s'agissait là de la première participation de l'équipe asiatique à la FIVB World Cup.

L'Italie championne d'Europe n'a pas eu à forcer son talent pour battre la Corée du Sud  sur le score de 3-0 (25-15  25-19  25-22). "Notre premier objectif était de remporter nos trois premiers matchs, donc, je suis satisfait d'avoir achevé la première phase sur un triplé victorieux", concluait sobrement Massimo Barbolini, le stratège italien.

Les Serbes, vice-championnes d'Europe en titre, ont vengé leur défaite contre le Japon lors des championnats du monde de l'année dernière en l'emportant sur l'équipe locale 3-1 à la suite d'une rencontre épique. Les partenaires de Vesna Citakovic ont mené 2-0 avant de se faire remonter et si la Serbie a su éviter le piège du tie break décisif, ce fut d'un cheveu, à la conclusion d'un quatrième set particulièrement serré. 25-20  25-20  18-25  26-24. "Je ne suis pas coupable, puisque j'étais sur le banc au moment où nous avons remporté la victoire",  plaisantait la capitaine Citakovic en levant les deux mains devant un parterre de journalistes japonais complices pendant la conférence de presse. "Nous avons eu du mal à retrouver nos sensations après la pause et nous avons un peu cessé de jouer pendant le troisième set,  mais dans le quatrième, notre équipe a montré une puissance incroyable,. De jeunes joueuses, venues du banc ont mis tout leur coeur sur le parquet et se sont données pour l'équipe entière. Cette victoire, je la dédie en particulier à Veljkovic et Nesovic, mais aussi au groupe tout entier".

Cette journée a vu la deuxième victoire d'affilée du Brésil, de l'Italie, de la Serbie, des Etats-Unis et du Japon, tous prétendants à la victoire finale.

La Serbie, vice-championne d'Europe mais seulement tête de série n°9 mondiale a du batailler ferme pour battre la Thaïlande et a même du concéder un set pour l'emporter finalement 3-1 (25-20  18-25  25-17  26-24). "Nous pensions nous être bien préparées pour ce match, mais nous n'avons pas su mettre en place les schémas de jeu prévus. Quoi qu'il en soit, nous avons remporté le match et c'est bien là l'important", reconnaissait une capitaine serbe Vesna Citakovic pas plus inquiète que cela.

Les championnes d'Europe italiennes n'ont pas eu à trembler pour venir à bout de bien pâles Dominicaines battues séchement 3-0 (25-17  25-16  25-17). "On a bien joué, sans commettre beaucoup d'erreurs" se félicitait le coach Massimo Barbolini qui tenait à rendre hommage à l'équipe de République dominicaine, plutôt coriace "parce que cette équipe a un service très puissant". 
 

Le Japon a remporté sa 10° victoire d'affilée face à la Corée du Sud et l'emporte sans sourciller 3-1 (25-23  19-25  25-22  25-16), en ayant fait parler sa puissance en attaque, pour la plus grande joie des 10 000 spectateurs présents. Mais le match fut acharné comme le reconnaissait Miyuki Takahari : "Les Coréennes étaient plutôt coriaces et je n'ai pas vraiment pu jouer mon jeu lors des deux premiers sets. J'ai rencontré des problèmes de timing par rapport au bloc coréen. J'ai enfin réussi à trouver la solution à partir du troisième set grâce aux conseils avisés de mes partenaires et de mon coach". 

Le choc de la journée opposait à Hamamatsu dans la poule B les Etats-Unis à Cuba. Les joueuses nord-américaines l'ont emporté d'une courte tête, à la conclusion d'un tie break particulièrement disputé sur le score de 3-2 (20-25, 25-21, 25-18, 20-25, 15-11) Les Américaines entamaient mal le tie break, permettant aux Cubaines de réaliser d'entrée le break 3-0. Mais les joueuses des Caraïbes n'en profitaient pas, les Etats-Uniennes repassant devant à 7-5, avant de commettre coup sur coup deux erreurs permettant aux Cubaines de revenir à leur hauteur.  Kimberly Glass marquait deux points importants sur deux attaques pleines d'autorité, mais les deux équipes restaient à égalité 10-10. Glass puis Haneef Park accéléraient et prenaient le contre cubain à défaut avant que Danielle Scott Aruda ne termine le travail d'un bloc magistral.

La Pologne a battu le Pérou très facilement 3-0 (25-17  25-17  25-16). Un gouffre séparait les deux équipes, ce que reconnaissait avec beaucoup de lucidité la capitaine Leyla Chihuan : "Nous essayons de faire de notre mieux, mais on ne peut pas espérer vraiment de miracle de cette équipe. Nos qualités techniques et notre fond de jeu sont faibles. Ce n'est un problème ni de coaches ni de joueuses; simplement nous n'avons pas le niveau suffisant pour espérer gagner un match. Mais nous allons continuer à essayer". Quant aux Brésiliennes, elles se sont littéralement balladées face aux championnes africaines du Kenya 3-0 (25-16  25-7  25-14). "Le volley pratiqué par le Brésil est d'un autre niveau que le nôtre" reconnaissait sans difficulté le coach kenyan, Brackcides Khadambi.