3-0, c'était le score du jour pour cette cinquième journée du tournoi qualificatif pour l'édition 2008 du World Grand Prix, organisé à Ankara, en Turquie.  En effet, les trois matchs du jour se sont tous achevés sur ce score sec de 3 sets à rien.

Allemagne vs Azerbaïdjan : 3-0

Serbie vs Bulgarie : 3-0

Italie vs Turquie : 0-3

Que l'Allemagne vienne facilement à bout d'une équipe azérie un peu juste face à un tel adversaire, rien de bien étonnant. Angelina Grün et ses partenaires sont en pleine forme et ont de toutes façons brûlé leur joker dès leur entrée dans le tournoi,  face aux championnes du monde russe. Que la Serbie de Nicolic écrase les Bulgares d'une autre cannoise Yaneva n'est pas non plus une surprise, dans la mesure où les Bulgares semblent régulièrement un ton au dessous de leurs adversaires, tandis que les Serbes, frustrées par deux défaites sur le fil 3-2 ont enfin renoué avec la victoire et possèdent des arguments, notamment physiques assez impressionnants. En revanche, la défaite brutale des Italiennes de Secolo, toujours sur le même score face aux Turques de Neslihan laisse davantage songeur.  Que les Turques, galvanisées par plus de 3 500 spectateurs et leurs victoires précédentes l'aient emporté n'est pas surprenant. Mais on attendait certainement une résistance plus consistante de la part de transalpines, il est vrai privées de plusieurs titulaires.  Cette deuxième défaite d'affilée des partenaires de Fiorin les met en difficulté dans la mesure où elles sont au coude à coude avec des Russes, au repos aujourd'hui, et qu'elles doivent justement rencontrer lors de la dernière journée ... pas idéal comme préparation de match !

Nakhon Ratchasima, Thaïlande : le match au sommet tant attendu dans la poule C de ce 14° championnat de Volley ball féminin d'Asie n'a pas débouché sur un grand match, la faute au fossé séparant les deux équipes favorites. En effet, les Kazakhes de la capitaine Yelena Pavlova n'ont fait qu'une bouchée de pâles chinoises de Taïwan. Ces dernières, déjà à la peine dans le World Grand Prix 2007, et qui avaient fini à la dernière place, n'ont pas su davantage hausser leur niveau de jeu face à des Kazakhes en nette progression depuis les derniers championnats du mlonde, organisés à Tokyo, en novembre 2006 et qui ont su parvenir à la 10° place de l'édition 2007 du World Grand Prix (sur 14) pour leur toute première participation ... Les partenaires de Natalya Rykova (voir photo en compagnie d'Olga Grushko) l'ont donc facilement emporté 3-0 (25-22  25-16  25-16) et finissent premières de la poule C.  Leur prochain adversaire sera l 'équipe arrivée 2° de la poule A, soit l'Australie. Un deuxième adversaire venu d'Océanie, donc, après la Nouvelle-Zélande, pour les joueuses d'Evgueni Sivkov ...

La quatrième journée du tournoi qualificatif pour le World Grand Prix 2008  disputé à Ankara (Turquie) a vu la situation se décanter quelque peu et a dévoilé les limites actuelles des championnes du monde russes.

Allemagne vs Italie : 3 - 0

Serbie vs  Russie : 3 - 2

Bulgarie vs Azerbaïdjan  Serbie : 3 : 2

L'équipe allemande n'est pas venue faire du tourisme dans la capitale turque, qu'on se le dise ! C'est surtout ce que doit se dire une équipe italienne taillée en pièces par les coéquipières d'Angelina Grün qui ont remporté le match en trois sets secs. Certes, l'équipe italienne est acrtuellement privée de quelques-unes de ses pièces maîtresses - Lo Bianco, Barraza, Aigüero ... Mais il faut croire que la journée de repos accordée à l'équipe transalpine a été fortement contreproductive, tant les partenaires de Sara Anzanello ont eu du mal à démarrer leur match. En effet, les Allemandes menaient tranquillement 16-7 au second temps mort technique d'un set finalement remporté, malgré le réveil un peu tardif des partenaires d'une Manuela Secolo, combative et efficace. Mais comme les transalpines n'étaient pas dans un bon jour, elles donnèrent le set à leurs adversaires sur une faute de reception directe ...  Piquées au vif, et bien emmenées par le duo Cicolari-Anzanello, les Italiennes ont su hausser leur niveau de jeu, dès le début du deuxième set au point de virer en tête au premier temps mort technique 8-4. Mais c'était compter sans la rage de vaincre des Allemandes qui remontèrent leur handicap, avant de prendre la tête sur un contre rageur de Christiane Fürst. Puis ce fut au tour d'Angelina Grün de se rappeler au bon souvenir de ses coéquipières de club en lâchant plusieurs attaques gagnantes. Et Cornelia Dumler n'avait plus alors qu'à finir le travail face à une équipe italienne complètement à la dérive en cette fin de set, perdu 17-25. Même scénario pour le troisième set. Les Italiennes donnèrent tout ce qu'elles purent en début de set, mais il était dit que ce serait de toute façon insuffisant. Quand ce n'était pas celui d'Angelina Grün, c'était au tour de Maren Brinker de martyriser la surface italienne. Ce qui fit dire à la capitaine Sara Anzanello : nous avons fait de nombreuses fautes inhabituelles, tout particulièrement en réception. Nous devons oublier ce match et faire de notre mieux contre la Turquie demain." On verra bien si c'est le cas.

Le duel au sommet entre équipes d'Europe de l'est a tourné à l'avantage des Serbes, qui remportent sur le fil, une victoire importante sur la Russie. Le premier set donnait le ton de la rencontre, très disputé. Si Brizitka Molnar permettait à la Serbie de passer en tête au premier temps mort technique sur la plus petite des marges 8-7, chaque équipe se rendait coup pour coup, jusqu'à ce que les partenaires de Jelena Nicolic (photo) prennent un ascendant définitif pour l'emporter finalement 25-20.  Les championnes du monde ne sont pas au mieux collectivement depuis quelques semaines, et elles ont continué à multiplier les fautes, ce qui ne les a pas empêché pourtant de virer en tête au second temps mort technique 16-13. Et les "vétérans", Ekaterina Gamova et Elena Godina, très efficace au service, finirent le travail pour permettre à l'équipe russe d'égaliser à un set partout (25-19). Mais il sera dit que même Gamova n'est pas infaillible en ce moment, au grand dam de l'entraîneur Giovanni Caprara, qui fit d'ailleurs sortir sa géante après deux fautes grossières en attaque au début d'un troisième set bien mal négocié par la formation russe, menée rapidement 4-1. Et comme en face, les Serbes jouaient sans se poser de questions, elles empochèrent le set sans trembler, sur un nouveau point gagnant de Molnar.

Les championnes du monde russe entamèrent le set suivant sans leurs vedettes, Godina et Gamova toutes deux sur le banc des remplaçantes. Apparemment, l'équipe ne joue pas mieux sans elles puisque les Serbes menèrent rapidement les débats. Mais les Russes ont de l'amour propre et elles décidèrent de faire de la résistance. Avec succès, puisqu'elles remportèrent, contre toute attente, le set 25-19. Rassrénées, les Russes entamèrent le tie break pied au plancher, menant séchement 4-0. Mais Maja Ognjenovic sonna le réveil de la Serbie conquérante, cette dernière passant en tête au premier temps mort technique 8-7, les Russes s'accrochant pour revenir à 11-11. Mais comme ce n'était pas le jour des Russes, Elena Godina commit deux fautes consécutives, quiu permirent aux partenaires de Nicolic de réaliser un break définitif. A noter, Brizitka Molnar a fini le match comme meilleure scoreuse, avec 20 points.

Apparemment, les volleyeuses néo-zélandaises ne sont pas aussi redoutables avec un ballon rond que leurs cousins all blacks avec un ballon ovale.  C'est du moins le principal enseignement à retirer d'un match au cours duquel les Kazakhes auront fait passer un mauvais - mais court - moment à des "Kiwies" un peu trop tendre à ce niveau de la compétition. Les joueuses d'Asie centrale, toujours classées parmi les favorites du tournoi, ont tenu leur rang en trois petits sets, 25-15  25-16  25-17. Une deuxième victoire certes attendue pour les partenaires de Natalya Rykova, qui les place en situation très favorable, mais il est vrai qu'entre les débutantes iraniennes et les fragiles néozélandaises, le tirage au sort avait été fort clément pour des joueuses aguerries maintenant aux joutes internationales d etrès haut niveau. La rencontre prochaine contre la Chine de Taïwan, une autre grosse pointure, même si l'équipe chinoise finit bonne dernière du dernier World Grand Prix, permettra aux protégées du coach Yevgeni Sivkov de se faire une meilleure idée de leur forme du moment ...

à suivre, donc.

Nakhon Ratchasima, Thaïlande - L'équipe nationale féminine de volley ball d'Iran a fait son grand retour dans la compétition internationale à l'occasion des 14° Championnat d'Asie, organisés en Thaïlande, mettant fin du même coup à une absence de 40 années, commencée avant même la révolution islamique de 1979. Pourtant, l'Iran avait déjà aligné des équipes de volleyeuses, par le passé, comme en atteste la médaille de bronze acquise de haute lutte à l'occasion des Jeux de Bangkok en .... 1966 : presque la préhistoire du Volley ball. Evidemment, dans ces conditions, est-il besoin de préciser que les Iraniennes manquaient singulièrement de l'expérience nécessaire, surtout face à des Kazakhes, très expérimentées et qui ont pris l'habitude de disputer des rencontres de très haut niveau, comme en témoignent leurs récentes participations aux Championnats du monde, en novembre 2006 à Tokyo, puis leur participation au World Grand Prix, en août 2007, avec à la clé un prometteur 10° rang sur 14. Dans ces conditions, les partenaires de Natalya Rykova n'ont pas rencontré de diçfficultés majeures à vaincre une équipe iranienne qui ne pouvait compter que sur leur bonne volonté, en trois sets sans grans suspense, 25-10, 25-16 25-12. Une véritable correction, mais qui peut se transformer en leçon profitable pour l'avenir ... A noter, les Iraniennes ont joué dans une curieuse tenue, parfaitement conforme au code vestimentaire en vigueur dans le pays depuis la mise en place de la loi islamique; tenue vestimentaire acceptée par la FIVB.  Une curiosité de plus pour un match qui aura eu le double mérite de faire renouer l'Iran avec le volley ball de haut niveau international tout en permettant au Kazakhstan d'engranger de précieux points dans la course à la qualification pour l'édition 20008 du World Grand Prix.