Natalya a réussi un très bon World Grand Prix, comme l'ensemble de l'équipe du Kazakhstan puisque le volley ball est par essence un sport collectif. Les observateurs même les moins attentifs du World Grand Prix auront naturellement noté la formidable prestation d'ensemble de la capitaine, Yelena Pavlova, magnifique  leader, qui a tenu son équipe à bout de bras pendant les 9 matchs du tournoi, marquant 13 points par matchs avec une régularité de métronome. La puissante capitaine kazakhe finit même à la 4° place des best scorers des phases préliminaires du World Grand Prix. Pas si mal pour la  joueuse d'une équipe pourtant éliminée avant même le début de la phase finale. 

Les stats de Natalya ne sont pas du même niveau mais, pour une joueuse qui avait perdu sa place de titulaire au début du tournoi et qui se morfondit sur le banc des remplaçantes pendant la première semaine, l'ensemble est quand même très honorable. Natalya est redevenue titulaire dès la deuxième semaine, alignant des performances satisfaisantes. Mais il lui manquait un match référence, un match qui marquerait les esprits, porterait sa griffe et convaincrait définitivement les plus dubitatifs  de l'immensité de son talent de joueuse. Eh bien, c'est chose faite depuis ce match Kazakhstan-Pologne, dernier match de poule de l'équipe d'Asie centrale, une sorte de baisser de rideau. Et l'artiste a fait parler tout son talent, volant même la vedette à une Yelena Pavlova toujours aussi volontaire mais émoussée physiquement et moins efficace que d'habitude en attaque. Avec 17 points marqués, Natalya Rykova (Zhukova) restera en effet la meilleure marqueuse, non seulement de son équipe, mais aussi du match.  Quand on connaît le niveau de jeu d'un World Grand Prix en général, et celui de l'équipe polonaise en particulier, il s'agit là d'une performance remarquable que l'on se doit de saluer.

Natalya Rykova avec ses 14 attaques, 3 blocks et 1 ace a fait la démonstration de son immense talent. Elle n'est pas la joueuse la plus puissante de son équipe, ni la plus remarquable. Yelena Pavlova score davantage, sert avec plus de puissance, bloque aussi davantage, tout comme Olga Karpova. Les autres joueuses de l'équipe peuvent être plus déterminantes aussi dans un secteur de jeu déterminé. Ainsi, Olga Grushko aligne-t-elle les aces avec une belle régularité.  Mais ce qui fait la force de Natalya Rykova, c'est qu'elle est sans doute la joueuse la plus complète de l'effectif de Sivkov, celle qui aligne les performances les plus régulières dans tous les postes clés du jeu : attaque, block, reception, service. C'est ce qui la rend si précieuse à nos yeux. Et le match contre la Pologne aura eu le grand mérite de mettre en lumière cette vérité sportive.  

Evidemment, avec une seule victoire au compteur en 8 rencontres de World Grand Prix, le Kazakhstan ne fait pas encore office d'outsider, pas même d'épouvantail. Il n'en reste pas moins vrai que  les joueuses kazakhes posent de plus en plus de problèmes à leurs adversaires du jour. La veille, en effet, les championnes du monde russes en avaient vu de toutes les couleurs pour venir à bout de leurs adversaires, eu terme d'un match en cinq sets très serré. Aujourd'hui, les Polonaises, championnes d'Europe en titre, l'ont emporté, mais là encore, les partenaires de Dorota Swieniewicz ont été à la peine, abandonnant le premier set aux joueuses de l'Asie centrale, (25-27) et peinant à faire la différence pendant les deux sets suivants, au score serré (25-20  25-23) . Et même si les Kazakhes ont paru moins à l'aise et émoussées physiquement dans le quatrième et dernier set, remporté plus facilement 25-15, la bataille aura quand même duré 1 heure et demie et pendant les deux tiers du match,  les partenaires de Yelena Pavlova auront tenu la dragée haute aux Européennes.   Et les 3 560 sepctateurs de l'Osaka Municipal Gymnasium auront été gâtés.

Le coach italien des Polonaises, Marco Bonitta a eu l'occasion de se fâcher quelque peu à l'occasion des temps morts et même si Eleonora Dziekiewicz , Anna Podolec et Dorota Swieniewicz ont fait parler leur technique et leur puissance en attaque avec 14 points chacune, dans le sillage de leur pointue Maria Liktoras, ce ne fut pas un match facile pour elles. En témoignent les difficultés d'une Milena Rosner, très souvent en vue d'habitude, mais cette fois-ci bien à la peine face au contre kazakhe avec seulement 5 points marqués. En face, malgré son évidente motivation, Yelena Pavlova, très émoussée, fut en manque de réussite, particulièrement au service, même si elle a marqué, comme d'habitude ses 14 points. Mais c'est toute l'équipe d'Asie centrale qui est à féliciter, car pour résister ainsi aux polonaises, iol fallait un bloc équipe impeccable. Olga Nassedkina fut très en vue, au bloc et en attaque avec 15 points, mais c'est Natalya Rykova (Zhukova) qui a fini meilleure marqueuse de son équipe et du match avec 17 points. Le Kazakhstan quitte donc le World Grand Prix sur une nouvelle défaite mais les joueuses d'Evgueni Sivkov partent la tête haute et sans doute avec de nouvelles ambitions pour l'avenir. Et on y croit avec elles..

Presque deux heures et pas moins de cinq sets, c'est ce qu'il aura fallu aux championnes du monde russes pour venir à bout de la résistance de leurs adversaires kazakhes à l'occasion de ce match n°39 du World Grand Prix disputé devant plus de 3 500 spectateurs parfois incrédules devant la tournure prise par la rencontre, mais toujours enthousiastes.

Petit poucet kazakh et ogre russe ...

Le début de match était conforme aux attentes. Le petit poucet kazakh se faisait dévorer tout cru par les favorites russes qui remportaient le premier set sur un score impitoyable pour les joueuses de l'Asie centrale : 25-14. Autant dire que le coach italien Giovanni Caprara vivait un match paisible, au point de laisser une de ses pièces maîtresses, Elena Godina sur le banc. On s'acheminait vers un match express et une déroute cuisante pour le Kazakhstan. Peut-être que les partenaires d'Ekaterina Gamova se sont vues gagner trop tôt; peut-être ont-elles eu alors en tête leur prochain match, contre le Japon ...   Toujours est-il que les partenaires de Ielena Pavlova, l'intenable et courageuse capitaine du Kazakhstan se sont retrouvées pour ainsi dire toutes seules sur le parquet de l'Osaka Municipal Gymnasium et ont infligé à leurs adversaires russes une véritable correction, sur le score de ... 25-14. La réponse du berger kazakh à la bergère russe, en quelque sorte. Le coach russe, l'italien Caprara en perdit tout sens de l'humour et passa un savon dont il a le secret à ses joueuses lors de la pause. Sans toutefois lancer dans le match Elena Godina, toujours ménagée.

artillerie lourde et "Gamova dépendance"

Le troisième set fut beaucoup plus disputé et remporté logiquement, mais dans la douleur par les championnes du monde russes sur le score de 25-23. Mais ces dernières bafouillent actuellement leur volley, comme le montre leur petit match - et leur grande défaite - contre les Polonaises la veille. Et les joueuses russes, essentiellement des sociétaires du Dynamo Moscou, ont montré dans le set suivant l'étendue de leurs limites actuelles en s'inclinant face aux kazakhes  sur le même score de 25-23. Les deux adversaires du jour se retrouvant à parité parfaite juste avant le dernier set décisif, en 15 points. Les Kazakhes eurent le mérite de ne pas se désunir. Comme d'habitude, Yelena Pavlova dégaina l'artillerie lourde, marquant ses 13 points habituels, mais le danger pour les Russes venait de partout, et notamment des trois Olga : Nassedkina, Karpova, et Grushko;  sans oublier Natalya Rykova (Zhukova) qui trouvaient souvent la faille dans le contre russe. Heureusement pour les Russes, elles pouvaient compter comme à l'accoutumée sur leur capitaine, Ekaterina Gamova, véritable métronome de l'équipe russe, marquant les points comme d'autres enfilent des perles; 26 au total, soit à elle toute-seule, l'équivalent d'un set. La "Gamova dépendance", en somme. Cette fois-ci, Caprara sentant le danger de disputer un tie break à quitte ou double sans avoir fourbi toutes ses armes fatales lanca Elena Godina dans le grand bain à l'orée de ce 5° set fatidique, remporté finalement 15-10 face à des Kazakhes qui tinrent la dragée haute à leurs adversaires russes.

le Kazakhstan parmi les grandes nations du Volley

Ievgueni Sivkov, l'impassible coach kazakh pouvait légitimement nourrir quelques regrets, au coup de sifflet final. Ses joueuses étaient passées tout près d'un exploit. Mais sur ce match en particulier, son équipe donnait pleinement raison aux organisateurs de la FIVB qui avaient offert une wild card au Kazakhstan. Oui, cette équipe avait bien sa place au sein des meilleures formations mondiales. Et à l'heure du bilan, ou presque, c'est une vérité éminement positive et sympathique. 

Les matchs contre le Japon se suivent et se ressemblent hélas un peu trop pour l'équipe du Kazakhstan, défaite une seconde fois d'affilée en deux semaines par l'équipe nipponne, qui pouvait compter, il est vrai, sur un public totalement acquis à sa cause; le match se déroulant dans l'enceinte du Central municipal Gymnasium d'Osaka dont les 9 000 places étaient naturellement occupées par les supporters du pays au soleil levant. Les Japonaises l'ont donc emporté en 1 h 13 minutes sur le score sans appel de 3-0 (25-20  25-22  25-19). Les Kazakhes n'ont évidemment pas à rougir d'une telle défaite mais ont montré leurs limites en ne tenant pas la distance, particulièrement dans le troisième set et en craquant dans les moments clés du matchs. Kurihara Megumi aura été sans surprise la meilleure marqueuse côté japonais, et même meilleure marqueuse du match avec 14 points devant sa compatriote Kimura Saori 13 points. Tout aussi naturellement, Yelena Pavlova, pour le Kazakhstan, avec son numéro 13, aura une nouvelle fois fait parler la poudre, avec 13 points marqués, devant "notre" Natalya (avec le maillot n°1 floqué à son nom d'épouse, Zhukova) qui a marqué 8 points et a été titulaire, une nouvelle fois tout au long du match. L'apprentissage du plus haut niveau se poursuit pour le Kazakhstan, dans ce World Grand Prix avec pour finir, deux "Everests", la Russie, avec ses championnes du monde, et la Pologne, que plus rien ni personne n'arrêtent et qui vient d'écraser ladite Russie 3-0. Difficile, voire improbable, mais "à coeur vaillant, rien d'impossible" et puis les Kazakhes ne sont pas venues pour gagner, mais pour apprendre et on peut gager que c'est bel et bien le cas, face à des adversaires d'un tel niveau. A suivre sur http://natalya.rykova.free.fr.

Troisième manche du prestigieux World Grand Prix, et retour au Japon mais cette fois-ci à Osaka et son Central municipal Gymnasium de 9 000 places pour l'équipe du Kazakhstan. Natalya Rykova et ses coéquipières vont affronter dans cette gigantesque enceinte sportive le Japon, la Russie et la Pologne. La présence de l'équipe nationale nipponne est synonyme de salle comble. Bref, encore de grands moments à vivre pour des joueuses d'Asie centrale confrontées à trois grosses équipes, supérieures sur le papier. Mais Les Kazakhes apprennent plutôt vite, au contact de l'élite mondiale, et plutôt bien, comme le montre leurs dernières performances, très encourageantes.    

voici le calendrier des matchs de la poule du Kazakhstan :

matchs	dates	heures locales
POL-RUS	17/08/2007	15:00
JPN-KAZ	17/08/2007	18:00
KAZ-RUS	18/08/2007	15:00
JPN-POL	18/08/2007	18:00
KAZ-POL	19/08/2007	15:00
JPN-RUS	19/08/2007	18:00