Russie - Kazakhstan est devenu par la force des choses le match de la peur pour la formation russe entraînée par Giovanni Caprara. En effet, les deux premiers matchs des vice-championnes olympiques d'Athènes ont tourné au fiasco, contre l'Italie puis contre le Brésil. Deux sacrés clients, il est vrai mais tout de même. L'atonie générale de cette équipe, l'absence de fond de jeu avait inquiété les observateurs les plus modérés, jusqu'aux joueuses brésiliennes qui déclaraient en conférence de presse avoir l'impression que "les Russes n'avaient pas eu envie de jouer". Si bien que les Gamova et autres Merkulova se retrouvaient au pied du mur. Une défaite contre le Kazakhstan et c'en était fini des chances russes. Pire, une défaite face aux partenaires de Natalya Zhukova (Rykova) remettraient même en selle des Kazakhes elles-mêmes en grandes difficultés, puisque vaincues également à deux reprises.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Russes se sont rassurées et ont remis les pendules à l'heure. Les joueuses kazakhes du coach Viktor Zhuravlev ont fait les frais du réveil russe. Elena Godina n'a pas disputé la rencontre ? Qu'importe, sa compère du Dynamo Moscou, Ekaterina Gamova avec 14 points, accompagnées de Natalya Alimova et Liubov Shaskova (13 points chaune) ont mis à mal la défense de leurs adversaires pour l'emporter plutôt facilement, 3-0 (25-19  25-18  25-11) en un peu plus d'une heure. Un match vite plié devant les 12 000 spectateurs du Palais des Sports de Beijing. Les Russes ont dominé dans tous les compartiements du jeu, notamment attaques (43 contre 29) et le service, Yulia Merkulova réalisant trois des six aces de son équipe contre ... 0 à son adversaire.

En face, les Kazakhes ont perdu rapidement pied et tout espoir de qualification, submergées dans le dernier set, qui a tourné à la correction. On notera toutefois que Yelena Pavlova a porté son équipe à bout de bras, comme d'habitude, avec 17 points marqués à elle seule, soit plus du tiers des points marqués par son équipe. La puissante attaquante et capitaine kazakhe pourra se consoler avec le titre symbolique de meilleure marqueuse du match, devant Gamova, excusez du peu. Ses partenaires ont dû se contenter de statistiques bien plus modestes, Olga Nassedkina, titulaire au cours des deux premiers sets, a tout de même réussi à marquer 7 points, un de plus que Natalya Zhukova (Rykova) qui s'est surtout signalée au bloc avec 3 contres victorieux (4 pour sa compère Pavlova). De pénibles retrouvailles, en quelque sorte, entre Natalya et ses anciennes partenaires du Dynamo Moscou.

 Les favoris sont au rendez-vous, particulièrement dans la poule A du tournoi préliminaire. En effet, les Chinoises, portées paraît-il par tout un peuple n'ont pas fait de détail, s'imposant contre le Vénézuela et surtout contre la Pologne. Menées un set à rien, les Chinoises n'ont pas paniqué et l'ont emporté finalement sans trembler. Sur un scénario déjà vu contre Cuba. Là encore, les partenaires de Malgorzata Glinka et et de Katarzina Skowronska ont mené un set à rien pour s'effondrer et laisser les partenaires de Nancy Carillo l'emporter 3-1. Des Cubaines qui ont écrasé les Etats-Unis 3-0. De quoi donner bien des soucis à la légende du Volley ball féminin chinois devenue coach des Américaines, Lan Ping. Le jeu stéréotypé des américaines, qui misent tout ou presque sur leur attaquante Haneef-Park, avait déjà éprouvé des difficultés contre des Japonaises difficilement battues 3-1.  Les Japonaises, de leur côté, se sont rassurées, les talentueuses attaquantes Kurihara et Saori en faisant voir de toutes les couleurs à des Vénézuéliennes courageuses mais un peu trop tendres à ce niveau de la compétition.

Dans la Poule B, le suspense est tout aussi limité. Ainsi, l'Italie, avec ou sans Tasmairy Agüero, s'est montrée expéditive contre le Kazakhstan, certes, mais aussi et surtout contre la Russie de Gamova et de Godina, médaillées d'argent aux Jeux olympiques d'Athènes et qui aura d'autant plus de mal à rééditer son exploit passé que les coéquipières de Shaskova Lioubov ont perdu leur deuxième match, contre l'ogre brésilien il est vrai. Une défaite qui fait bien les affaires des Serbes très à l'aise copntre les deux équipes présumées les plus faibles de la poule, Algérie et Kazakhstan. Le prochain match entre la Russie et le Kazakhstan devrait valoir son pesant d'or car si les protégées russes du coach italien Giovanni Caprara devaient perdre à nouveau contre les partenaires de Natalya Zhukova, ces dernières auraient alors toutes les chances de se qualifier. Une véritable sensation. Mais on n'en est pas encore là. Quant aux Brésliennes, comme d'habitude, elles écrasent tout sur leur passage. Mais là, il n'y a rien de neuf à l'horizon. 

 Le match  n°8  de la poule de qualification B du tournoi olympique a attiré un peu plus de 3 000 spectateurs dans l'enceinte du BIT Gymnasium de Beijing. Il opposait le Kazakhstan de notre chère Natalya Zhukova (Rykova)  à l'équipe championne du monde en titre, l'Italie, celle des Piccinini, Lo Bianco et autre Tasmary Aguero. Autant dire que la tâche qui s'offrait aux joueuses de l'Asie centrale apparaissait bien compliquée de prime abord. Et justement, de Tasmairy Agüero, il fut justement question. Absente du match précédent, remporté séchement 3-0 par ses partenaires contre la Russie de Gamova et de Godina, et très affectée par le décès de sa mère, Tasmairy Aguëro a fait sa rentrée en cours de match contre les protégées de Viktor Zhuravlev.

Un match assez tranquille somme toute pour les joueuses azzuri qui ont contôlé le débat tout du long pour l'emporter en une heure tout juste 25-19  15-25  25-21. La puissance offensive et la rigueur défensive des joueuses de Massimo Barbolini a fait merveille. Francesca Piccinini, la pointue italienne s'est régalée avec 12 points marqués, devant ses compères Serena Ortolani, Simpona Gioli (10 points) et la cannoise Nadia Centoni (7 points). Un bien beau carré d'as offensif, qui fera souffrir plus d'une équipe. En face, les Kazakhes ont tenu deux sets, plongeant en revanche au cours du deuxième vite expédié. Mais seule Yelena Pavlova a su faire parler sa puissance, marquant 12 points, tous en attaque d'ailleurs, pour ses couleurs. Natalya Zhukova a été titulaire pendant tout le match, marquant 5 points; comme l'autre attaquante Inna Matveyeva. A son crédit, deux aces au service. Prochain match, contre la Russie.

 La Serbie n'a pas manqué son entré en matière face au Kazakhstan de Natalya Zhukova (Rykova) en l'emportant 3-1 à l'occasion du match 2 de la poule B du tournoi olympique. Les partenaires de la capitaine Vesna Citakovic n'ont donc pas manqué l'occasion qui leur était donnée de se rassurer avant l'affrontement avec d'autres équipes bien plus huppées que le Kazakhstan; à commenrcer par le Brésil, l'Italie et Cuba.

Pourtant, à bien y regarder, l'équipe d'Asie centrale, qualifiée aux J.O. grâce au set-average, n'a pas manqué non plus son entrée dans le tournoi. L'équipe entraînée par Viktor Zhuravlev n'avait pas la faveur des pronostics et sa défaite est finalement logique face aux puissantes vice-championnes d'Europe qui avait déjà battu les Kazakhes au cours du dernier World Grand Prix 3-0. Mais cette fois-ci, la résistance des joueuses de l'Asie centrale a été bien plus consistante, au point que les Serbes ont dû laisser le 3° set à leurs adversaires. Mieux encore, les Kazakhes ont toujours été dans le coup sauf dans le deuxième set abandonné sur le score de 17-25.

Enfin, au nombre des fautes, les Serbes se sont montrées tout aussi généreuses, ou maladroites que les Kazakhes. Alors bien sûr, les puissantes attaquantes serbes ont trop souvent perforé la défense kazakhe, à commencer par Jelena Nikolic et Jovana Brakocevic (20 points chacune). Mais en face, on pouvait enfin compter de nouveau sur la puissance offensive de Yelena Pavlova, privée de World Grand Prix pour cause de blessure au genou et qui a pesé de tout son poids sur le front de l'attaque kazakhe, offfrant 16 points à ses couleurs, devant Inna Matveyeva et Natalya Zhukova (11 points chacune).

A noter le bon retour d'Ivana Djerisilo, de retour en sélection après un World Grand Prix convaincant (7 points). A noter aussi que les trois anciennes Riomoises du Kazakhstan (Pavlova, Grushko et Zhukova) ont été titulaires. Natalya, (à l'attaque sur la photo)  a encore montré toutes ses qualités naturelles au contre avec 5 blocs défensifs réussis. De bon augure pour la suite.

Une bonne nouvelle pour Natalya Zhukova (Rykova) et ses partenaires de l'équipe nationale du Kazakhstan : Yelena Pavlova, leur capitaine et attaquante de pointe est rétablie de sa blessure au genou et tiendra sa place dans l'équipe type. La pointue kazakhe, véritable "Terminator" avait beaucoup manqué à ses coéquipières lors du World Grand Prix 2008. Cette fois-ci, Viktor Zhuravlev, le coach de la formlation d'Asie centrale, pourra compter sur sa meilleure arme offensive. Ce ne sera pas de trop pour batailler contre l'équipe serbe, pour le compte de la première journée de phase de poule du groupe B des J.O de Beijing. Natalya est la dernière assise en partant de la gauche. Une fois de plus, elle a brillamment remporté le concours du plus beau sourire de sa formation. Les nostalgiques du VBCR pourront aussi se rappeler le bon vieux temps et se dire que trois des "Demoiselles de Riom" disputent les actuels Jeux Olympiques : Natalya, mais aussi Yelena Pavlova et Olga Grushko (n°11).